Visites à l’urgence pour consommation d’alcool, de cannabis et d’opioïdes chez les jeunes
Ottawa, 13 décembre 2022 – L’alcool a causé plus d’urgences médicales qui ont envoyé des jeunes à l’urgence que le cannabis ou les opioïdes, selon une nouvelle étude de quatre ans portant sur 4 634 cas recensés dans des urgences de trois villes canadiennes, soit Sherbrooke (Québec), Saskatoon (Saskatchewan) et le Grand Halifax (Nouvelle-Écosse). Avec cette étude, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) a pu constater que les urgences impliquant l’alcool représentaient près de 70 % des cas étudiés.
Le rapport Une évaluation sur les substances psychoactives qui amènent les jeunes à l’urgence analyse le rôle joué par trois substances psychoactives (alcool, cannabis et opioïdes) dans les visites à l’urgence d’adolescents et de jeunes adultes de 12 à 24 ans pour des blessures (p. ex. des intoxications aux drogues, des chutes, des accidents de la route, ainsi que des actes de violence et d’automutilation, y compris des tentatives de suicide).
Quelques grands points saillants du rapport :
- 28 % des visites concernaient des jeunes n’ayant pas l’âge minimum légal pour boire dans leur région respective.
- Dans 40 % des visites, plus d’une substance psychoactive avait été consommée.
- Une grande proportion des jeunes qui se sont présentés à l’urgence y avaient déjà séjourné pour une urgence liée à l’usage de substances.
« Cette étude montre qu’il faut accorder une plus grande attention à l’usage de substances des jeunes au Canada, a affirmé Alexander Caudarella, premier dirigeant du CCDUS. Chaque année, des milliers de jeunes se retrouvent à l’urgence au pays à cause de l’alcool et d’autres substances. Le fait que plusieurs d’entre eux s’étaient déjà présentés à l’urgence par le passé indique qu’il reste de travail à faire pour que les gens obtiennent l’aide dont ils ont besoin, lorsqu’ils en ont besoin. C’est d’autant plus urgent dans un contexte où le système de santé cherche des moyens pour réduire la pression exercée sur les urgences au Canada. »
Il n’existe pas qu’une seule approche en matière de prévention et de réduction des méfaits. Il y a des similitudes entre les régions, mais les résultats de l’étude montrent aussi que certaines tendances diffèrent. Puisque les tendances locales ne reflètent pas toujours la situation au niveau national, il faut continuer à recueillir des données à l’échelle communautaire pour guider les initiatives de prévention locales et les programmes, politiques et pratiques de réduction des méfaits.
Pour d’autres renseignements et ressources sur le sujet, consultez le ccdus.ca.
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