En ce 4/20, un rapport montre le manque de politiques globales sur la consommation de substances en milieu de travail
Le CCDUS publie Examen des politiques sur la consommation de substances en milieu de travail au Canada
Ottawa, 20 avril 2018 – La légalisation et la réglementation du cannabis au Canada approchent à grands pas, et un nouveau rapport du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) conclut qu’un nombre insuffisant d’employeurs disposent de politiques globales et bien élaborées sur la consommation de substances.
« Nous savons avec notre rapport que les employeurs et employés au pays ont des questions et des inquiétudes par rapport aux politiques sur la consommation de substances en milieu de travail, a affirmé Rita Notarandrea, première dirigeante du CCDUS. Il faut dire que la consommation néfaste peut avoir des répercussions sur la santé personnelle, le taux d’absentéisme et de roulement et le moral au travail, sans compter l’incidence possible sur la santé et la sécurité des autres employés, en particulier dans les industries où la sécurité est critique. »
Le rapport Examen des politiques sur la consommation de substances en milieu de travail au Canada : points forts, lacunes et principales considérations est le premier en son genre à dresser un portrait de la façon dont les employeurs canadiens abordent la consommation de substances au travail. Tirées à la suite d’une analyse environnementale ainsi que de sondages et d’entrevues avec des employeurs canadiens, les principales conclusions indiquent qu’en ce moment, un nombre insuffisant d’organisations ont mis en place des politiques globales et bien élaborées sur la consommation de substances. Il est aussi mentionné dans le rapport que, quand de telles politiques existent, il y a souvent un déséquilibre entre les mesures disciplinaires et les mesures de soutien appliquées pour aider les employés.
Récemment, avec le Parlement qui examine une législation pour réglementer l’usage de cannabis au Canada, certaines réserves ont incité les employeurs et d’autres intervenants à réfléchir à la meilleure façon d’aborder la consommation de substances dans leurs politiques et pratiques. « En fin de compte, le meilleur outil dont disposent les employeurs pour réduire les risques liés à l’usage néfaste de substances, c’est une politique bien élaborée, appliquée de façon uniforme, qui prévoit des mesures de soutien de l’employé et dont l’efficacité est évaluée à intervalles réguliers », a affirmé Mme Notarandrea.
Cette étude du CCDUS avait les objectifs suivants :
- Revoir, analyser et résumer de façon générale les politiques en milieu de travail sur la consommation de substances au Canada, leurs composantes communes et uniques et leurs lacunes;
- Déterminer les leçons apprises et les pratiques exemplaires dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques sur la consommation de substances en milieu de travail d’après l’expérience d’organisations pour lesquelles la sécurité est critique;
- Déterminer quels secteurs stratégiques requièrent davantage de conseils, d’outils et de ressources et, par la suite, formuler des recommandations visant à améliorer l’élaboration de politiques et les réactions des employeurs devant la consommation de substances qui affecte le milieu de travail.
Le rapport Examen des politiques sur la consommation de substances en milieu de travail au Canada : points forts, lacunes et principales considérations est maintenant en ligne sur le site Internet du CCDUS.