Usage de substances et milieu de travail : outils et ressources
Date de publication :
2019
L’usage de substances peut avoir de grandes répercussions sur le milieu de travail. Il concerne les employeurs, les employés et, possiblement, le public. La gravité de cet usage est variable et peut aller d’un employé qui boit de l’alcool pendant un dîner d’affaires à un employé affecté par une dépendance aux opioïdes. Pour les employeurs, ces répercussions prennent plusieurs formes : il peut y avoir perte de productivité, affaiblissement du moral des employés ou sécurité compromise pour le public.
L’usage de substances n’est pas le seul élément (p. ex. fatigue, stress, crise familiale) qui affaiblit les facultés et peut avoir des conséquences pour le milieu de travail. En règle générale, les employeurs ne reçoivent aucune formation sur ces différents éléments, et il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’ils en suivent une. En fait, s’ils doivent pouvoir déterminer si une personne a les facultés affaiblies, il reste que la pose d’un diagnostic revient aux professionnels.
Avec des ressources adéquates, les employeurs peuvent aider leurs employés à remédier à des problèmes d’affaiblissement des facultés au travail par des moyens comme l’élaboration de politiques exhaustives centrées sur la prévention et la sensibilisation, la réduction de la stigmatisation entourant l’usage de substances et l’amélioration des mesures de soutien offertes.
Les auteurs du rapport Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada (2007-2014) estiment à 15,7 milliards de dollars la perte de productivité attribuable à l’usage de substances subie par les entreprises en 2014. Depuis la récente légalisation du cannabis, de nombreux employeurs revoient leurs politiques et bonnes pratiques sur l’usage de substances et, de manière plus générale, sur l’aptitude au travail et l’affaiblissement des facultés pour en assurer l’exhaustivité et l’efficacité.
Pour venir en aide aux employeurs, le CCDUS s’est penché sur les politiques et bonnes pratiques en milieu de travail appliquées au Canada pour se renseigner sur les mesures prises par les employeurs pour remédier à la question de l’usage de substances dans un contexte professionnel. Il est possible de consulter les principaux constats du rapport ou de télécharger le rapport intégral ci-dessous.
Explore l’état des politiques canadiennes sur la consommation de substances en milieu de travail par une revue de la documentation et des entrevues avec des informateurs de quelques entreprises. L’étude passe en revue les politiques sur la consommation de substances, détermine les leçons apprises e…
Le Conseil du Canada atlantique sur la toxicomanie a préparé un guide étape par étape pour aider les employeurs à élaborer des politiques sur l’aptitude au travail et l’affaiblissement des facultés. Ce guide compte un survol utile, des exemples précis et des instructions sur l’élaboration d’une politique en milieu de travail.
Il arrive souvent aux employeurs de chercher des renseignements et des ressources pour les aider à gérer des problèmes liés à l’aptitude au travail et à l’affaiblissement des facultés attribuables à l’usage de substances. Le CCDUS a donc compilé une liste qui leur sera utile.
Les auteurs du rapport Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada (2007-2014) ont estimé les coûts de l’usage de substances dans plusieurs sphères de la société, notamment ceux associés à la perte de productivité et à son incidence financière sur les organisations (p. ex. programmes d’aide aux employés, programmes de dépistage de la drogue et coûts administratifs des indemnisations des accidents du travail). Comprendre ces coûts pourrait s’avérer utile pour les employeurs. Il existe un site Web interactif permettant à l’utilisateur de calculer certains coûts, en fonction de variables comme la province ou le territoire, le coût par personne et l’année.
Voir le site Web du projet d’étude sur les coûts pour utiliser l'outil CEMUSC de visualisation et en savoir plus.