Déclaration de Rita Notarandrea sur le rapport annuel de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada portant sur la stigmatisation
Ottawa, 19 décembre 2019 - Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) accueille favorablement le rapport annuel de l’administratrice en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada 2019 et l’attention qu’il porte à la stigmatisation associée aux dépendances et à l’usage de substances.
Nous louons la Dre Tam de mettre ainsi en lumière la stigmatisation en tant que problème de santé publique et ses effets dévastateurs sur la santé et le bien-être des Canadiens. Tout comme les dépendances, la stigmatisation touche des personnes de tous les horizons et se vit partout – dans nos communautés, nos milieux de travail et nos services publics. Les faits sont clairs. La stigmatisation empêche les gens de chercher et de recevoir de l’aide. Elle limite leur accès aux services et influe souvent sur la qualité des soins et des services de soutien qu’ils reçoivent.
Le CCDUS s’est fixé comme priorité de sensibiliser le public à la stigmatisation et à ses effets dévastateurs. Plusieurs personnes vivant et ayant vécu l’usage de substances nous ont parlé de leur histoire de stigmatisation. Nous avons tiré des leçons de leur expérience et nous continuons à apprendre. Les mots parlent, et la stigmatisation blesse.
Avec le soutien continu de la Dre Tam et de nos précieux partenaires, nous avons mis ces points de vue et données en action et avons donné une dimension nationale au dialogue sur la stigmatisation dans la dernière année. Nos ateliers régionaux sur la stigmatisation et la campagne Je mets fin à la stigmatisation menée dans les médias sociaux ont permis d’amorcer des conversations partout au pays et de faire mieux connaître cet important enjeu, qui nous touche tous, dans nos milieux de travail et nos communautés.
Nous savons qu’il reste du travail à faire pour changer la façon dont les gens pensent et agissent par rapport aux personnes qui consomment et aux troubles liés à l’usage de substances. Ce que nous voulons, c’est orienter les politiques et influer sur les pratiques, de façon à réduire la stigmatisation, sous ses diverses formes. C’est pourquoi nous avons investi dans un projet mené à Ottawa faisant appel aux partenariats communautaires et à l’engagement citoyen qui, nous l’espérons, pourra servir de modèle en matière de réduction de la stigmatisation systémique dans plusieurs régions du pays.
Il est essentiel de mettre les personnes à l’avant-plan si nous voulons lutter contre la stigmatisation et bâtir une société inclusive et compatissante pour les générations futures. Les mots parlent. Les gestes blessent. En collaborant avec des défenseurs comme la Dre Tam, je sais que nous pourrons changer les choses, une étape à la fois. Nous pouvons tous mettre fin à la stigmatisation.
Rita Notarandrea, M.Sc.S., C.H.E.
Première dirigeante, Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances