Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances

Après l’alcool, le cannabis est la substance la plus consommée au Canada. L’Internet regorge d’information sur les effets sur la santé et les bienfaits potentiels du cannabis. Cette information est parfois exacte, mais pas toujours. La section Recherche fait un résumé des dernières données scientifiques sur les effets du cannabis sur la santé, ses possibles bienfaits thérapeutiques et les perceptions du grand public.

Effets du cannabis
sur la santé

Effets du cannabis sur la santé

Si les données probantes sur les applications thérapeutiques du cannabis sont encore peu nombreuses, les risques associés à l’usage régulier, eux, sont bien connus. La recherche nous permet d’approfondir nos connaissances sur les risques et les bienfaits du cannabis.


Usage de cannabis et hospitalisations en psychiatrie

Nous savons qu’il existe des interactions complexes entre l’usage de cannabis et la maladie mentale, dont un lien bien établi entre l’usage régulier et la psychose. Une nouvelle recherche a analysé la corrélation entre l’usage de cannabis et les hospitalisations en psychiatrie.

Le rapport en bref et l’infographie Tendances de l’usage du cannabis avant la première hospitalisation en psychiatrie en Ontario, Canada entre 2007 et 2017 ont été préparés à partir d’une recherche qui analyse les tendances de l’usage non médical du cannabis dans les 30 jours précédant la première hospitalisation en psychiatrie.

Quelques grands constats :

  • L’usage antérieur de cannabis est devenu plus fréquent chez les personnes hospitalisées pour la première fois en psychiatrie en Ontario.
  • Les jeunes adultes (18 à 24 ans) sont plus susceptibles de consommer du cannabis avant leur première hospitalisation en psychiatrie que les adultes plus âgés (55 ans et plus).
  • Entre 2007 et 2017, l’usage de cannabis a augmenté davantage chez les hommes que chez les femmes. Les hommes atteints de schizophrénie sont plus susceptibles de consommer du cannabis, alors que les femmes atteintes de schizophrénie sont moins susceptibles de le faire.
  • Le fait d’avoir un trouble de l’humeur ou des symptômes de manie ou de psychose est fortement associé à l’usage de cannabis.
  • La consommation de tabac et d’alcool est fortement associée à l’usage de cannabis.

Troubles psychotiques et consommation de cannabis

De 2006 à 2015, le taux d’hospitalisations liées au cannabis et de troubles mentaux et comportementaux a plus que doublé. Pendant la même période, le taux d’hospitalisations pour un trouble psychotique lié au cannabis a, lui, triplé. Ces constats sont présentés dans le rapport en bref Troubles psychotiques et consommation de cannabis : évolution des hospitalisations au Canada, 2006-2015.

D’autres grands constats du rapport :

  • Les deux tiers des personnes hospitalisées étaient des hommes, et environ la moitié avait de 15 à 24 ans.
  • De 2006 à 2015, le trouble psychotique lié au cannabis représentait un tiers des hospitalisations pour des troubles mentaux ou comportementaux, soit une hausse de plus de 25 pour cent pendant cette période.
  • Il est important de se renseigner sur les risques associés à l’usage de cannabis et sur les moyens de diminuer ces risques, comme suivre les Recommandations pour l’usage du cannabis à moindre risque.

Nous vous invitons aussi à consulter l’infographie complémentaire au rapport.


COVID-19 et fumer ou vapoter du cannabis

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les applications thérapeutiques du cannabis et ses possibles bienfaits pour prévenir et traiter les symptômes de la COVID-19 suscitent de plus en plus d’intérêt. Toutefois, aucune information scientifique ne démontre les bienfaits du THC ou du CBD dans la prévention ou le traitement de la COVID-19. L’inhalation de la fumée de cannabis pourrait en fait endommager les poumons, ce qui rendrait plus vulnérable à la COVID-19 et aggraverait les symptômes de la maladie.

Ce résumé des données décrit quatre faits importants à savoir sur la COVID-19 et fumer ou vapoter du cannabis :

  1. La fumée de cannabis contient des substances chimiques (toxines, agents cancérigènes et irritants) connues pour nuire à la santé pulmonaire.
  2. L’usage régulier de cannabis peut causer de la toux, une respiration sifflante et une oppression thoracique. À long terme, le fait de fumer du cannabis peut aussi aggraver la bronchite chronique.
  3. Fumer du cannabis peut inhiber le système immunitaire, d’où une sensibilité accrue aux infections virales.
  4. Il existe un lien entre le vapotage d’extraits de cannabis non réglementés et de graves maladies pulmonaires.

Le document présente aussi huit conseils pour réduire les risques pour la santé chez ceux et celles qui fument du cannabis.


La série Dissiper la fumée entourant le cannabis

La série Dissiper la fumée entourant le cannabis examine les effets du cannabis sur la santé physique et mentale et analyse les implications pour les politiques et les pratiques. Préparée par des chercheurs spécialisés dans le domaine et examinée par des pairs, cette série porte sur ce que nous savons sur les effets du cannabis sur la santé, ce que nous ignorons et ce qui doit faire l’objet d’études plus poussées.

Faits saillants

Ce rapport offre un résumé des sept publications de la série « Dissiper la fumée entourant le cannabis ».

  • L’usage régulier de cannabis peut augmenter le risque de psychose et de schizophrénie, surtout chez les personnes ayant des antécédents familiaux de ces maladies.
  • L’usage régulier de cannabis avant l’âge de 16 ans peut entraîner des troubles cognitifs.
  • Le fait de fumer régulièrement du cannabis peut causer de la toux, de l’essoufflement, des maux de gorge, une gêne respiratoire nocturne, des bruits thoraciques, des mucosités matinales et une bronchite.
  • Les données probantes qui font état d’un lien entre le cannabis fumé et les crises cardiaques sont limitées. D’autres études seront nécessaires pour déterminer avec certitude si une forte consommation de cannabis fumé est un facteur de risque pour ces problèmes.
  • La consommation de cannabis pendant la grossesse et l’allaitement peut nuire au développement du bébé.
  • Le cannabis affecte les capacités cognitives et motrices nécessaires à la conduite d’un véhicule motorisé et fait doubler le risque d’être impliqué dans une collision.
  • L’usage régulier d’extraits ou de concentrés de cannabis à forte teneur en tétrahydrocannabinol (THC) est associé à une tolérance, au sevrage et au trouble lié à l’usage de cannabis.
  •  

Effets du cannabis fumé sur l’appareil respiratoire et cardiovasculaire

Le cannabis étant une plante naturelle, on croit souvent à tort qu’il n’est pas dangereux d’inhaler la fumée de ses feuilles. La fumée de cannabis contient plusieurs des mêmes produits chimiques (toxines, irritants et agents cancérigènes) que la fumée de tabac.

Plus récent rapport dans la série Dissiper la fumée entourant le cannabis, Effets du cannabis fumé sur l’appareil respiratoire et cardiovasculaire décrit les risques que pose l’inhalation de la fumée de cannabis pour le cœur et les poumons. Quelques points saillants du rapport :

  • Lorsqu’il est inhalé, le cannabis pourrait causer un AVC, une crise cardiaque ou une inflammation des artères, surtout en cas de forte consommation.
  • Fumer du cannabis accroît le risque de toux, de respiration sifflante, d’aggravation de l’asthme, de mal de gorge, d’oppression thoracique et d’enrouement.
  • On ignore encore s’il existe un lien entre le fait de fumer du cannabis et de graves maladies pulmonaires, comme le cancer du poumon ou la maladie pulmonaire obstructive chronique.
  • Des données probantes portent à croire qu’arrêter de fumer du cannabis peut inverser certains des symptômes respiratoires indésirables associés à cette pratique.

En plus de ce rapport, le CCDUS a préparé deux documents d’information pour aider les Canadiens à mieux comprendre et réduire les risques que pose le cannabis fumé pour la santé, soit :

Produits de cannabis comestible, extraits de cannabis et cannabis pour usage topique

Une toute nouvelle gamme de produits du cannabis est maintenant en vente au Canada. Les risques pour la santé et la sécurité que posent les produits de cannabis comestible, les extraits de cannabis et le cannabis pour usage topique sont différents de ceux associés au cannabis séché.

Ce qu’il faut savoir avec ces produits :

  • Les produits de cannabis comestible peuvent accroître le risque de surconsommation et, de ce fait, le risque d’intoxication.
  • Comme les produits de cannabis comestible ressemblent à d’autres aliments et boissons, ils présentent un risque accru d’ingestion accidentelle, surtout par les enfants.
  • Les extraits de cannabis de forte puissance font augmenter le risque d’intoxication, plus encore que le cannabis séché. L’usage régulier de ces produits a été associé à un usage problématique de cannabis, au trouble lié à l’usage de cannabis et à des troubles de santé mentale.
  • Les études faites sur le cannabis pour usage topique, notamment sur l’utilisation cutanée des produits de CBD, sont très limitées. Ces produits suscitent toutefois un intérêt grandissant chez les dermatologues et les utilisateurs.
  • Les effets sur la santé associés à l’usage à long terme des produits de cannabis comestible, des extraits de cannabis et du cannabis pour usage topique sont inconnus.

Usage de cannabis et de cannabinoïdes à des fins médicales

Environ 13 pour cent des personnes vivant au Canada rapportent consommer du cannabis à des fins médicales, ce qui inclut les personnes dont l’usage est autorisé par un professionnel de la santé et celles qui se soignent seules.
 
Des données de plus en plus nombreuses montrent que l’usage de cannabis et l’usage de produits et médicaments à base de cannabis (qui contiennent du THC, du CBD ou les deux) pourraient faciliter la prise en charge des symptômes associés à certains problèmes de santé, comme :

  • Les nausées et vomissements induits par la chimiothérapie
  • Les symptômes de la sclérose en plaques
  • La douleur neuropathique
  • Les symptômes de certains troubles épileptiques

De nombreuses personnes affirment que le cannabis les aide avec divers problèmes de santé, comme les troubles du sommeil, la douleur et l’anxiété. Cela dit, aucune donnée clinique ne vient étayer plusieurs des bienfaits autodéclarés du cannabis ou son usage pour traiter la plupart des problèmes de santé, surtout comme traitement de première intention.

Compte tenu de la recherche et du risque de méfaits, l’usage de cannabis à des fins médicales ne devrait être envisagé que pour ceux et celles qui ne répondent pas aux options de traitement de première et de seconde intention. Il est préférable de parler avec un professionnel de la santé avant de consommer du cannabis à des fins médicales.

La plupart (74 pour cent) des personnes au Canada qui rapportent consommer du cannabis à des fins médicales n’ont aucun document d’autorisation fourni par un professionnel de la santé et pourraient donc essayer de se soigner seules. Si ces personnes se procurent leur cannabis sur le marché illégal ou non réglementé, elles n’ont pas accès aux mesures visant à protéger leur santé et leur sécurité.

Parmi ces mesures, mentionnons les conseils d’un professionnel de la santé sur la dose à prendre, les possibles interactions médicamenteuses et effets secondaires, les moyens de réduire le risque de méfaits et de l’information sur les autres options thérapeutiques disponibles.

Vapotage et maladies pulmonaires graves

Le rapport synthétise ce que nous savons sur la récente apparition de cas de maladies pulmonaires graves associées au vapotage, dont leurs causes probables et les prochaines étapes en termes de recherche. Il présente les données et renseignements les plus récents sur le lien entre le vapotage et les maladies pulmonaires graves, en date du 31 octobre 2019.

Quelques grands constats du rapport :

  • Dans les 90 jours précédant l’apparition des symptômes, dans tous les cas déclarés de lésions pulmonaires, le patient avait utilisé une cigarette électronique contenant du THC (composante psychoactive du plant de cannabis à l’origine de l’état d’euphorie ressenti), de la nicotine ou les deux.
  • La plupart des cas de nouveaux troubles respiratoire et pulmonaires ont été associés à des produits de vapotage contenant du THC provenant d’extraits de cannabis.
  • Dans la plupart des cas, les cartouches de THC utilisées n’ont pas été achetées d’une source réglementée, mais plutôt sur le marché noir.
  • Les Centers for Disease Control et la Food and Drug Administration des États-Unis étudient les composés potentiellement toxiques contenus dans les liquides à vapoter, comme l’acétate de vitamine E, les substances aromatisantes et les solvants. L’acétate de vitamine E, qui sert souvent d’épaississant dans les huiles infusées de cannabinoïdes vendues sur le marché noir, est une substance chimique préoccupante chez les patients ayant des graves lésions pulmonaires.
  • On ne connaît pas les effets sur la santé à court et à long terme du vapotage et des produits connexes; des études devront donc être menées à ce sujet. 
  • Il ne faudrait pas utiliser des produits de vapotage ou des cigarettes électroniques qui contiennent du THC, surtout s’ils proviennent du marché noir.

Consommation chronique et fonctionnement cognitif

L’initiation précoce à l’usage de cannabis – avant 16 ou 17 ans – est l’un des principaux facteurs prédictifs d’atteintes cognitives évidentes. Cela dit, les effets de l’usage régulier de cannabis sur le fonctionnement cognitif sont généralement légers, dans la plupart des cas. Ainsi, nombre des effets mesurables sur les fonctions cognitives disparaissent après une période prolongée d’abstinence.

  • L’usage régulier de cannabis est associé à des changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau, dont des altérations des circuits naturels de la récompense.
  • Les personnes dont le processus de prise de décisions est mésadapté (décisions risquées et impulsives) sont plus susceptibles de développer un usage problématique de cannabis et un trouble lié au cannabis.
  • Des mesures normalisées de l’usage de cannabis, dont la fréquence de consommation, la dose et le mode de consommation, sont essentielles pour mieux comprendre la causalité de ces liens.

Usage régulier de cannabis et santé mentale

Les personnes qui consomment régulièrement du cannabis, soit au moins une fois par semaine pendant plusieurs mois ou années, seraient plus à risque de développer une psychose ou une schizophrénie. Ce constat a été établi après l’examen de nombreuses études récentes sur le lien entre le cannabis et plusieurs troubles de santé mentale.

Quelques autres constats présentés dans le rapport :

  • Les personnes atteintes de troubles de santé mentale sont plus de deux fois plus susceptibles de faire un usage régulier de cannabis.
  • L’usage régulier de cannabis est généralement associé à davantage d’effets néfastes que d’effets bénéfiques chez les personnes atteintes de troubles de santé mentale.
  • Pour mieux comprendre le lien entre le cannabis et la santé mentale, nous avons besoin de mesures normalisées de l’usage de cannabis ainsi que d’études plus vastes.

Effets du cannabis pendant la grossesse

Environ 16,9 % des femmes en âge de procréer (de 15 à 44 ans) avaient consommé du cannabis dans la dernière année en 2015, et de 2 à 5 % des femmes enceintes avaient pris du cannabis pendant leur grossesse. Il ne semble exister aucune corrélation entre l’usage de cannabis pendant la grossesse et un risque accru de naissance prématurée, de fausse couche ou de graves anomalies physiques. Par contre, l’usage fréquent de cannabis pendant la grossesse est associé :

  • à un faible poids à la naissance et est l’un des facteurs de risque corrélés à d’autres issues défavorables de la grossesse;
  • à une altération du développement neural et de la cognition, et à un faible rendement scolaire;
  • à des perturbations du comportement des enfants et des jeunes adultes (troubles de l’attention, hyperactivité et impulsivité, et risque accru de délinquance et d’usage de substances).

Nouveaux produits
du cannabis

Nouveaux produits du cannabis

Le 17 octobre 2019, le gouvernement fédéral a légalisé l’achat et la consommation de produits de cannabis comestible, d’extraits de cannabis et de cannabis pour usage topique.     

De quel genre de produits parlons-nous ici? Voici en quoi ils consistent, en termes simples : 

  • Les produits comestibles (cannabis comestible) sont des aliments ou boissons qui contiennent du cannabis;
  • Les extraits de cannabis sont des produits dont la teneur en THC et en CBD est supérieure à celle trouvée dans le plant de cannabis; 
  • Les produits pour usage topique sont des huiles, crèmes et lotions infusées de cannabis qui s’appliquent sur la peau, les cheveux ou les ongles.

Ces nouveaux produits du cannabis posent des risques particuliers pour la santé et la sécurité qui diffèrent de ceux associés à la consommation de cannabis séché. Il est important de connaître ces risques avant de faire le choix de consommer des produits de cannabis comestible, des extraits de cannabis ou du cannabis pour usage topique, pour minimiser les effets néfastes sur la santé.

Dans les mois précédant la légalisation de ces nouveaux produits du cannabis, le CCDUS a publié une série de ressources d’information sur les risques qu’ils posent pour la santé et la sécurité, la réduction des risques ou des effets néfastes sur la santé, les différences entre l’ingestion et l’inhalation des produits du cannabis et l’entreposage sécuritaire de ces produits.  

Ce qu’il faut savoir sur les produits de cannabis comestible, les extraits de cannabis et le cannabis pour usage topique

Le cannabis comestible se présente sous diverses formes à manger ou à boire. Même si certains produits ressemblent à des aliments « réguliers », ils n’en sont pas, puisqu’ils ne procurent aucune valeur nutritive.

Les extraits de cannabis peuvent se présenter sous forme solide (hash ou hashish) ou liquide (huile à vapoter) et peuvent être vapotés, fumés ou ingérés. La teneur en THC et en CBD des extraits de cannabis peut varier considérablement : certains, comme le distillat d’huile et les éclats, contiennent jusqu’à 99 % de THC, alors que d’autres contiennent principalement du CBD et peu de THC. La consommation d’extraits puissants fait augmenter le risque de surintoxication, surtout chez les jeunes qui s’initient au cannabis.

Le cannabis pour usage topique s’applique directement sur la peau, les cheveux ou les ongles. Le risque d’intoxication et d’affaiblissement des facultés après l’application d’un produit topique serait faible, même si ce risque doit encore faire l’objet d’études approfondies.  

Voir notre fiche d’information pour en savoir plus sur les divers types de produits du cannabis et leurs caractéristiques.   
 

Quelle est la différence entre l’inhalation et l’ingestion?

L’inhalation et l’ingestion sont les deux modes de consommation du cannabis les plus populaires, et il importe de connaître leurs effets respectifs sur la santé.

La façon dont le cannabis pénètre dans l’organisme dépend de la façon dont il est consommé : dans un cas, le cannabis entre par les poumons et dans l’autre, par l’estomac. Les différences entre l’inhalation et l’ingestion se feront particulièrement sentir sur :

  • La façon dont le THC circule dans le corps;
  • L’apparition des effets;
  • Le temps à attendre avant pour ressentir des effets d’intensité maximale;
  • L’intensité de l’état euphorique;
  • La durée des effets.  

Cannabis comestible : des conseils pour réduire les risques

Consommer le cannabis sous forme de produits comestibles est une alternative à l’inhalation. Cet automne, lorsque la consommation de cannabis comestible sera légale, de nombreux Canadiens voudront peut-être essayer quelques-unes des options qui leur seront offertes. Mais avant, ils devraient connaître les risques auxquels ils s’exposent.

Quand on mange ou qu’on boit le cannabis, les effets sur l’organisme ne sont pas les mêmes que si on le fume ou le vape. Ceux qui choisissent les produits de cannabis comestible devraient d’abord se renseigner sur la façon d’en faire une consommation à faible risque.

Le document 7 choses à savoir sur le cannabis comestible explique en quoi consistent ces produits et comment vous pouvez réduire vos risques. Voici quelques sujets abordés :

  • Le temps qu’il faut, après l’ingestion de cannabis, pour que les effets se fassent pleinement sentir, leur durée et leur intensité;
  • L’importance de prendre son temps;
  • Les risques de prendre du cannabis avec d’autres substances, comme l’alcool;
  • Les effets de l’usage fréquent sur la santé mentale.

Extraits de cannabis : ce que vous devez savoir

Les extraits de cannabis sont des produits contenant des cannabinoïdes issus du plant de cannabis. Les cannabinoïdes les plus courants sont le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol), qui provoquent des effets différents. Ainsi, le THC produit des effets d’intoxication ou d’euphorie, alors que le CBD n’entraîne pas d’intoxication et pourrait avoir des bienfaits thérapeutiques.

La concentration en THC et en CBD des extraits de cannabis peut varier considérablement : certains contiennent jusqu’à 99 % de THC, alors que d’autres contiennent principalement du CBD et peu de THC.

Les extraits peuvent se présenter sous forme solide (hash ou hashish) ou liquide (huile à vapoter). Certains sont nommés d’après leur apparence ou texture (p. ex. éclats, cire, « honeycomb » et « budder »).

Les extraits de cannabis peuvent être :  

  • fumés ou vapotés;
  • mis sous la langue, avec un pulvérisateur ou un compte-gouttes (les extraits sont alors appelés « teintures »);
  • consommés par « dabbing » (méthode relativement nouvelle de vapoter des extraits qui nécessite une pipe à eau spéciale).

Le document 7 choses à savoir sur les extraits de cannabis présente quelques points importants sur ces extraits et sur la façon de réduire les risques associés à leur consommation. Voici quelques sujets abordés :

  • Pourquoi il faut toujours acheter ses extraits de cannabis auprès d’une source légale;
  • Pourquoi il faut éviter le « dabbing » si vous vous initiez au cannabis;
  • Les effets que pourraient avoir les extraits en raison de leur forte teneur en THC;
  • Les possibles effets de l’usage fréquent sur la santé mentale.

Lisez toujours l’étiquette avant de consommer du cannabis comestible

Les produits de cannabis comestible se présentent sous diverses formes, comme les biscuits, les chocolats et les boissons, et leur teneur en THC varie. Cependant, au Canada, la loi fixe à 10 mg la quantité maximale de THC que peut contenir un emballage de cannabis comestible.

Pour diminuer votre risque de surconsommation, lisez l’étiquette avant de consommer un produit de cannabis comestible. Ceux qui s’initient au cannabis devraient commencer avec un produit contenant 2,5 mg de THC ou moins et y aller lentement!

Cette infographie présente ce qu’il faut savoir avant de consommer un produit de cannabis comestible, comme :

  • l’importance de consulter l’étiquette pour connaître la teneur en THC du produit
  • l’importance de commencer avec un produit dont la teneur en THC est de 2,5 mg ou moins
  • ce à quoi ressemble une portion de 2,5 mg

Cannabis au volant

Cannabis au volant

Le cannabis nuit aux capacités cognitives et motrices nécessaires à la conduite sécuritaire d’un véhicule à moteur et fait doubler le risque d’accident. Les données acquises jusqu’à présent corroborent les conclusions suivantes :

  • Il est plus fréquent, chez les jeunes Canadiens, de conduire après avoir consommé du cannabis que de conduire après avoir bu de l’alcool.
  • Les hommes sont trois fois plus susceptibles que les femmes de conduire après avoir pris du cannabis.
  • Après l’alcool, le cannabis est la substance la plus souvent détectée chez les conducteurs mortellement blessés dans des accidents de la route au Canada.

Pour plus d’information sur le cannabis et la conduite avec facultés affaiblies, consultez les pages Conduite affaiblie par la drogue et Conduite sous l’influence du cannabis.

Les jeunes
et le cannabis

Les jeunes et le cannabis

Avec la légalisation du cannabis, les jeunes se tournent vers des personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance pour obtenir de l’information fiable sur les bienfaits et méfaits de la consommation de cannabis. Les jeunes veulent connaître les deux côtés de la médaille. Ils sont prêts à parler, mais leurs interlocuteurs ne sont pas forcément préparés pour le faire.

Le CCDUS a préparé un guide de communication qui aidera les alliés des jeunes à avoir avec eux des conversations sûres, objectives et exemptes de tout jugement, le tout dans une optique de réduction des méfaits. Le guide facilite la communication d’information exacte qui permettra aux alliés d’aider les jeunes à prendre des décisions éclairées par rapport à la consommation de cannabis.

Depuis sa publication, le guide a bien été accueilli par les alliés des jeunes, dont bon nombre ont indiqué que le guide avait facilité leur conversation sur le cannabis avec les jeunes. Pour en savoir plus sur l’adoption et l’utilisation du Guide de communication sur le cannabis du CCDUS, voir les témoignages à ce sujet.

 

Les jeunes, le cannabis et le système de justice pénale

L’un des principaux objectifs de la Loi sur le cannabis est de protéger les jeunes et de priver de profits le crime organisé et les marchés illicites.

Dans le cadre d’une étude ciblée, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) a octroyé des fonds à Akwasi Owusu-Bempah, Ph.D, et à Scot Wortley, Ph.D., pour qu’ils se penchent sur les interactions des jeunes avec le système de justice pénale, leur nature et leurs issues. 

Le CCDUS a publié le rapport Effets de la légalisation du cannabis sur les interactions des jeunes avec le système de justice pénale, qui synthétise les grands constats de l’étude.

Consommation de cannabis pendant l’adolescence

Le rapport Les effets de la consommation de cannabis pendant l’adolescence, qui s’inscrit dans la série Consommation de substances au Canada, porte sur ce que nous savons et ce que nous ignorons sur les effets du cannabis sur les adolescents. Il aborde plusieurs questions importantes et grands enjeux, comme :

  • Quels sont les effets du cannabis sur le cerveau et le comportement des jeunes?
  • Existe-t-il un lien entre l’usage de cannabis et la maladie mentale?
  • Le cannabis peut-il entraîner une dépendance?
  • Sur quelles interventions pouvons-nous compter pour traiter les troubles liés au cannabis?

Le rapport se termine avec un appel à l’action et aide les parents, enseignants, prestataires de soins et décideurs à créer et à appliquer des programmes de prévention et d’intervention plus efficaces.


Un module d’apprentissage en ligne a été créé à partir du rapport. Vous pouvez le consulter sur la page Apprentissage en ligne sur les effets de la consommation de cannabis pendant l’adolescence.

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