Sommaire du rapport
Tendances de l’usage du cannabis avant la première hospitalisation en psychiatrie en Ontario, Canada entre 2007 et 2017 (Survol du rapport)
Date de publication :
2022
Après l’alcool, le cannabis est la substance la plus consommée au Canada. L’Internet regorge d’information sur les effets sur la santé et les bienfaits potentiels du cannabis. Cette information est parfois exacte, mais pas toujours. La section Recherche fait un résumé des dernières données scientifiques sur les effets du cannabis sur la santé, ses possibles bienfaits thérapeutiques et les perceptions du grand public.
Si les données probantes sur les applications thérapeutiques du cannabis sont encore peu nombreuses, les risques associés à l’usage régulier, eux, sont bien connus. La recherche nous permet d’approfondir nos connaissances sur les risques et les bienfaits du cannabis.
Nous savons qu’il existe des interactions complexes entre l’usage de cannabis et la maladie mentale, dont un lien bien établi entre l’usage régulier et la psychose. Une nouvelle recherche a analysé la corrélation entre l’usage de cannabis et les hospitalisations en psychiatrie.
Le rapport en bref et l’infographie Tendances de l’usage du cannabis avant la première hospitalisation en psychiatrie en Ontario, Canada entre 2007 et 2017 ont été préparés à partir d’une recherche qui analyse les tendances de l’usage non médical du cannabis dans les 30 jours précédant la première hospitalisation en psychiatrie.
Quelques grands constats :
De 2006 à 2015, le taux d’hospitalisations liées au cannabis et de troubles mentaux et comportementaux a plus que doublé. Pendant la même période, le taux d’hospitalisations pour un trouble psychotique lié au cannabis a, lui, triplé. Ces constats sont présentés dans le rapport en bref Troubles psychotiques et consommation de cannabis : évolution des hospitalisations au Canada, 2006-2015.
D’autres grands constats du rapport :
Nous vous invitons aussi à consulter l’infographie complémentaire au rapport.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les applications thérapeutiques du cannabis et ses possibles bienfaits pour prévenir et traiter les symptômes de la COVID-19 suscitent de plus en plus d’intérêt. Toutefois, aucune information scientifique ne démontre les bienfaits du THC ou du CBD dans la prévention ou le traitement de la COVID-19. L’inhalation de la fumée de cannabis pourrait en fait endommager les poumons, ce qui rendrait plus vulnérable à la COVID-19 et aggraverait les symptômes de la maladie.
Ce résumé des données décrit quatre faits importants à savoir sur la COVID-19 et fumer ou vapoter du cannabis :
Le document présente aussi huit conseils pour réduire les risques pour la santé chez ceux et celles qui fument du cannabis.
La série Dissiper la fumée entourant le cannabis examine les effets du cannabis sur la santé physique et mentale et analyse les implications pour les politiques et les pratiques. Préparée par des chercheurs spécialisés dans le domaine et examinée par des pairs, cette série porte sur ce que nous savons sur les effets du cannabis sur la santé, ce que nous ignorons et ce qui doit faire l’objet d’études plus poussées.
Ce rapport offre un résumé des sept publications de la série « Dissiper la fumée entourant le cannabis ».
Le cannabis étant une plante naturelle, on croit souvent à tort qu’il n’est pas dangereux d’inhaler la fumée de ses feuilles. La fumée de cannabis contient plusieurs des mêmes produits chimiques (toxines, irritants et agents cancérigènes) que la fumée de tabac.
Plus récent rapport dans la série Dissiper la fumée entourant le cannabis, Effets du cannabis fumé sur l’appareil respiratoire et cardiovasculaire décrit les risques que pose l’inhalation de la fumée de cannabis pour le cœur et les poumons. Quelques points saillants du rapport :
En plus de ce rapport, le CCDUS a préparé deux documents d’information pour aider les Canadiens à mieux comprendre et réduire les risques que pose le cannabis fumé pour la santé, soit :
Une toute nouvelle gamme de produits du cannabis est maintenant en vente au Canada. Les risques pour la santé et la sécurité que posent les produits de cannabis comestible, les extraits de cannabis et le cannabis pour usage topique sont différents de ceux associés au cannabis séché.
Ce qu’il faut savoir avec ces produits :
Selon des travaux de recherche prometteurs, le cannabis et les cannabinoïdes arrivent à soulager les symptômes associés à certaines maladies graves et chroniques. En juin 2018, plus de 333 000 Canadiens inscrits avaient accès à du cannabis à des fins médicales.
Le rapport synthétise ce que nous savons sur la récente apparition de cas de maladies pulmonaires graves associées au vapotage, dont leurs causes probables et les prochaines étapes en termes de recherche. Il présente les données et renseignements les plus récents sur le lien entre le vapotage et les maladies pulmonaires graves, en date du 31 octobre 2019.
Quelques grands constats du rapport :
L’initiation précoce à l’usage de cannabis – avant 16 ou 17 ans – est l’un des principaux facteurs prédictifs d’atteintes cognitives évidentes. Cela dit, les effets de l’usage régulier de cannabis sur le fonctionnement cognitif sont généralement légers, dans la plupart des cas. Ainsi, nombre des effets mesurables sur les fonctions cognitives disparaissent après une période prolongée d’abstinence.
Les personnes qui consomment régulièrement du cannabis, soit au moins une fois par semaine pendant plusieurs mois ou années, seraient plus à risque de développer une psychose ou une schizophrénie. Ce constat a été établi après l’examen de nombreuses études récentes sur le lien entre le cannabis et plusieurs troubles de santé mentale.
Quelques autres constats présentés dans le rapport :
Environ 16,9 % des femmes en âge de procréer (de 15 à 44 ans) avaient consommé du cannabis dans la dernière année en 2015, et de 2 à 5 % des femmes enceintes avaient pris du cannabis pendant leur grossesse. Il ne semble exister aucune corrélation entre l’usage de cannabis pendant la grossesse et un risque accru de naissance prématurée, de fausse couche ou de graves anomalies physiques. Par contre, l’usage fréquent de cannabis pendant la grossesse est associé :
Le 17 octobre 2019, le gouvernement fédéral a légalisé l’achat et la consommation de produits de cannabis comestible, d’extraits de cannabis et de cannabis pour usage topique.
De quel genre de produits parlons-nous ici? Voici en quoi ils consistent, en termes simples :
Ces nouveaux produits du cannabis posent des risques particuliers pour la santé et la sécurité qui diffèrent de ceux associés à la consommation de cannabis séché. Il est important de connaître ces risques avant de faire le choix de consommer des produits de cannabis comestible, des extraits de cannabis ou du cannabis pour usage topique, pour minimiser les effets néfastes sur la santé.
Dans les mois précédant la légalisation de ces nouveaux produits du cannabis, le CCDUS a publié une série de ressources d’information sur les risques qu’ils posent pour la santé et la sécurité, la réduction des risques ou des effets néfastes sur la santé, les différences entre l’ingestion et l’inhalation des produits du cannabis et l’entreposage sécuritaire de ces produits.
Le cannabis comestible se présente sous diverses formes à manger ou à boire. Même si certains produits ressemblent à des aliments « réguliers », ils n’en sont pas, puisqu’ils ne procurent aucune valeur nutritive.
Les extraits de cannabis peuvent se présenter sous forme solide (hash ou hashish) ou liquide (huile à vapoter) et peuvent être vapotés, fumés ou ingérés. La teneur en THC et en CBD des extraits de cannabis peut varier considérablement : certains, comme le distillat d’huile et les éclats, contiennent jusqu’à 99 % de THC, alors que d’autres contiennent principalement du CBD et peu de THC. La consommation d’extraits puissants fait augmenter le risque de surintoxication, surtout chez les jeunes qui s’initient au cannabis.
Le cannabis pour usage topique s’applique directement sur la peau, les cheveux ou les ongles. Le risque d’intoxication et d’affaiblissement des facultés après l’application d’un produit topique serait faible, même si ce risque doit encore faire l’objet d’études approfondies.
Voir notre fiche d’information pour en savoir plus sur les divers types de produits du cannabis et leurs caractéristiques.
L’inhalation et l’ingestion sont les deux modes de consommation du cannabis les plus populaires, et il importe de connaître leurs effets respectifs sur la santé.
La façon dont le cannabis pénètre dans l’organisme dépend de la façon dont il est consommé : dans un cas, le cannabis entre par les poumons et dans l’autre, par l’estomac. Les différences entre l’inhalation et l’ingestion se feront particulièrement sentir sur :
Consommer le cannabis sous forme de produits comestibles est une alternative à l’inhalation. Cet automne, lorsque la consommation de cannabis comestible sera légale, de nombreux Canadiens voudront peut-être essayer quelques-unes des options qui leur seront offertes. Mais avant, ils devraient connaître les risques auxquels ils s’exposent.
Quand on mange ou qu’on boit le cannabis, les effets sur l’organisme ne sont pas les mêmes que si on le fume ou le vape. Ceux qui choisissent les produits de cannabis comestible devraient d’abord se renseigner sur la façon d’en faire une consommation à faible risque.
Le document 7 choses à savoir sur le cannabis comestible explique en quoi consistent ces produits et comment vous pouvez réduire vos risques. Voici quelques sujets abordés :
Les extraits de cannabis sont des produits contenant des cannabinoïdes issus du plant de cannabis. Les cannabinoïdes les plus courants sont le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol), qui provoquent des effets différents. Ainsi, le THC produit des effets d’intoxication ou d’euphorie, alors que le CBD n’entraîne pas d’intoxication et pourrait avoir des bienfaits thérapeutiques.
La concentration en THC et en CBD des extraits de cannabis peut varier considérablement : certains contiennent jusqu’à 99 % de THC, alors que d’autres contiennent principalement du CBD et peu de THC.
Les extraits peuvent se présenter sous forme solide (hash ou hashish) ou liquide (huile à vapoter). Certains sont nommés d’après leur apparence ou texture (p. ex. éclats, cire, « honeycomb » et « budder »).
Les extraits de cannabis peuvent être :
Le document 7 choses à savoir sur les extraits de cannabis présente quelques points importants sur ces extraits et sur la façon de réduire les risques associés à leur consommation. Voici quelques sujets abordés :
Les produits de cannabis comestible se présentent sous diverses formes, comme les biscuits, les chocolats et les boissons, et leur teneur en THC varie. Cependant, au Canada, la loi fixe à 10 mg la quantité maximale de THC que peut contenir un emballage de cannabis comestible.
Pour diminuer votre risque de surconsommation, lisez l’étiquette avant de consommer un produit de cannabis comestible. Ceux qui s’initient au cannabis devraient commencer avec un produit contenant 2,5 mg de THC ou moins et y aller lentement!
Cette infographie présente ce qu’il faut savoir avant de consommer un produit de cannabis comestible, comme :
Le cannabis est l’une des substances les plus consommées au Canada. Selon l’Enquête nationale sur le cannabis, de 2018, 15,6 % des Canadiens ont dit avoir consommé du cannabis dans les trois derniers mois. En plus d’entraîner plusieurs effets sur la santé, l’usage de cannabis à des fins non médicales contribue aux coûts liés à l’usage de substances. Le secteur le plus affecté est celui de la justice pénale. Parmi les autres secteurs touchés, mentionnons les soins de santé, le commerce et l’industrie, la recherche et la prévention, les dommages à la propriété et aux véhicules, ainsi que les coûts relatifs au milieu de travail autres que ceux liés à la perte de productivité.
Pour en savoir plus, consultez le rapport intégral :
L’usage de cannabis au Canada augmente lentement : en effet, le taux d’usage dans la dernière année dans la population générale (15 ans et plus) est passé de 25 % en 2019 à 27 % en 2020. Dans les provinces et territoires, le taux allait de 21 % à 37 %. De plus, les jeunes vivant au Canada étaient près de deux fois plus susceptibles d’avoir pris du cannabis dans la dernière année que les adultes, les 16 à 24 ans ayant un taux d’usage entre 44 % et 52 % et les 25 ans et plus, de 24 %.
Pour en savoir plus, consultez Cannabis (sommaire canadien sur la drogue), l’Enquête nationale sur le cannabis et l’Enquête canadienne sur le cannabis de 2020: sommaire.
Les habitudes et les attitudes des personnes vivant au Canada concernant l’usage de cannabis (p. ex. taux de consommation, modes préférés de consommation, usage concomitant d’alcool et de cannabis) évoluent depuis la légalisation. Les moyens employés pour se procurer du cannabis ont aussi changé.
Selon une analyse de données recueillies entre 2017 et 2020, l’usage de cannabis par inhalation est délaissé au profit de l’ingestion, et le nombre de personnes qui se procurent du cannabis auprès de voies légales a considérablement augmenté depuis la légalisation. Ceux et celles qui passent par des voies illégales sont plus susceptibles d’être des hommes et moins susceptibles d’être diplômés d’un cégep ou d’une université. Ils ont aussi tendance à consommer du cannabis plus fréquemment et à être fortement d’accord que le cannabis illégal est moins cher et de meilleure qualité que le cannabis légal et qu’il ne devrait pas être réglementé par le gouvernement.
Les renseignements utiles présentés dans le rapport sur les croyances entourant la consommation et l’achat de cannabis pourraient contribuer aux initiatives de prévention et aux messages de sensibilisation.
Pour en savoir plus, consultez le survol du rapport Consommation et acquisition de cannabis au Canada.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le cannabis en octobre 2018, les personnes vivant au Canada ont exprimé leurs inquiétudes et leurs points de vue concernant les effets du cannabis sur la santé et la sécurité. Immédiatement avant l’adoption de la loi, le CCDUS a commandé un sondage Nanos, mené auprès de 1000 personnes au Canada, pour connaître leur avis sur l’usage de cannabis. Voici quelques constats de ce sondage :
Pour en savoir plus, consultez le sommaire des résultats du sondage Nanos (en anglais seulement).
Selon le rapport sommaire de l’Enquête canadienne sur le cannabis de Santé Canada (2017), les personnes vivant au Canada âgées de 16 ans et plus avaient les opinions suivantes concernant le cannabis :
Pour en savoir plus, consultez le rapport Enquête canadienne sur le cannabis (ECC) de 201 : sommaire des résultats.
Un petit échantillon de jeunes âgés de 15 à 19 ans vivant au Canada avait les opinions suivantes concernant le cannabis :
Le cannabis nuit aux capacités cognitives et motrices nécessaires à la conduite sécuritaire d’un véhicule à moteur et fait doubler le risque d’accident. Les données acquises jusqu’à présent corroborent les conclusions suivantes :
Pour en savoir plus sur le cannabis et la conduite avec facultés affaiblies, voir la page Conduite sous l’influence du cannabis.
Avec la légalisation du cannabis, les jeunes se tournent vers des personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance pour obtenir de l’information fiable sur les bienfaits et méfaits de la consommation de cannabis. Les jeunes veulent connaître les deux côtés de la médaille. Ils sont prêts à parler, mais leurs interlocuteurs ne sont pas forcément préparés pour le faire.
Le CCDUS a préparé un guide de communication qui aidera les alliés des jeunes à avoir avec eux des conversations sûres, objectives et exemptes de tout jugement, le tout dans une optique de réduction des méfaits. Le guide facilite la communication d’information exacte qui permettra aux alliés d’aider les jeunes à prendre des décisions éclairées par rapport à la consommation de cannabis.
Depuis sa publication, le guide a bien été accueilli par les alliés des jeunes, dont bon nombre ont indiqué que le guide avait facilité leur conversation sur le cannabis avec les jeunes. Pour en savoir plus sur l’adoption et l’utilisation du Guide de communication sur le cannabis du CCDUS, voir les témoignages à ce sujet.
L’un des principaux objectifs de la Loi sur le cannabis est de protéger les jeunes et de priver de profits le crime organisé et les marchés illicites.
Dans le cadre d’une étude ciblée, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) a octroyé des fonds à Akwasi Owusu-Bempah, Ph.D, et à Scot Wortley, Ph.D., pour qu’ils se penchent sur les interactions des jeunes avec le système de justice pénale, leur nature et leurs issues.
Le CCDUS a publié le rapport Effets de la légalisation du cannabis sur les interactions des jeunes avec le système de justice pénale, qui synthétise les grands constats de l’étude.
Le rapport Les effets de la consommation de cannabis pendant l’adolescence, qui s’inscrit dans la série Consommation de substances au Canada, porte sur ce que nous savons et ce que nous ignorons sur les effets du cannabis sur les adolescents. Il aborde plusieurs questions importantes et grands enjeux, comme :
Le rapport se termine avec un appel à l’action et aide les parents, enseignants, prestataires de soins et décideurs à créer et à appliquer des programmes de prévention et d’intervention plus efficaces.
Un module d’apprentissage en ligne a été créé à partir du rapport. Vous pouvez le consulter sur la page Apprentissage en ligne sur les effets de la consommation de cannabis pendant l’adolescence.