Résumé thématique
Opioïdes d’ordonnance (Sommaire canadien sur la drogue)
Date de publication :
2020
Les psychotropes d’ordonnance sont parmi les substances les plus consommées au Canada; en effet, 22 % de la population de plus de 15 ans en auraient pris dans la dernière année, selon l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues de 2017. Ces substances sont destinées au traitement de problèmes médicaux précis, mais il faut aussi comprendre qu’elles peuvent faire l’objet d’un usage problématique et que leur consommation cause parfois des méfaits. La section Recherche fournit de l’information sur les tendances démographiques dans l’usage de psychotropes d’ordonnance, propose des résumés thématiques et des rapports, et présente des protocoles thérapeutiques pour orienter le traitement des méfaits associés aux médicaments d’ordonnance.
Selon l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues, environ 6,5 millions de Canadiens auraient pris des psychotropes d’ordonnance en 2017; c’est chez les femmes que la prévalence était la plus élevée. Ajoutons que l’usage problématique de psychotropes d’ordonnance au Canada augmente lentement, ce qui signifie que de plus en plus de Canadiens subissent les méfaits de ces médicaments d’ordonnance. Pour en savoir plus sur les coûts et méfaits associés à plusieurs substances au Canada, dont les opioïdes, sédatifs et stimulants d’ordonnance et en vente libre, consultez le rapport Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada (2007-2014).
Le CCDUS révise chaque année des sommaires sur la drogue qui étudient les tendances dynamiques dans l’usage de substances au Canada, les propriétés des drogues et médicaments et les méfaits associés à leur consommation. Ces publications portent sur ce que nous savons sur les effets de diverses substances sur la santé, le statut juridique de ces substances, les tendances de l’usage dans la dernière année et ce qui doit faire l’objet d’études plus poussées.
Lire d’autres sommaires sur la drogue qui portent sur des substances comme le cannabis, la méthamphétamine et la cocaïne.
Chacun vit le trouble lié aux substances à sa façon (répercussions sur la vie, difficultés rencontrées, résultats souhaités). Ce qui signifie que si, pour une personne, l’accès à tous les services disponibles serait bénéfique, pour une autre, quelques services pourront suffire. En gros, il faudrait offrir de nombreuses options de soins et de traitements pour répondre aux besoins de tous.
Pour assurer l’efficacité et la qualité des traitements et services d’aide proposés en cas de méfaits liés aux médicaments d’ordonnance, le CCDUS a créé des protocoles thérapeutiques. Ces derniers fonctionnent en concomitance avec le document Considérations sur l’élaboration et la mise en œuvre de protocoles thérapeutiques, qui fait le survol des objectifs et facteurs de succès des protocoles thérapeutiques.
Ciblant les jeunes et les personnes âgées, les protocoles présentent les étapes du processus thérapeutique : il faut d’abord prendre conscience des méfaits, faire un dépistage, analyser la volonté de changer du patient, puis procéder à une évaluation, examiner les options de traitement, puis prévenir les rechutes pour pouvoir se rétablir.
Dans chaque protocole, les couleurs permettent de distinguer les résultats de recherche (bleu) et les opinions d’experts (jaune) formulées par des intervenants en soins primaires, en psychiatrie et en psychologie, ainsi que par des personnes ayant une expérience vécue. Les lacunes dans les connaissances sont aussi identifiées (rose).
Les jeunes Canadiens ont des taux d’usage de psychotropes d’ordonnance plus élevés que ceux de la population adulte générale (25 ans ou plus). Leur usage de médicaments d’ordonnance les vulnérabilise aussi à des méfaits comme la dépendance, la maladie, la surdose et la mort, car leur cerveau est encore en développement. Ajoutons que les jeunes qui consomment des substances présentent un risque accru de dépendance, de polyconsommation et d’usage de drogues dangereuses plus tard dans leur vie. D’où la nécessité de leur offrir, dans le continuum de soins, des traitements efficaces qui répondent à leurs besoins.
Les personnes âgées (65 ans et plus) ont des taux d’usage de psychotropes d’ordonnance plus élevés que ceux de la population générale (15 ans et plus), ce qui accroît leur risque de méfaits comme le mésusage, la dépendance, les chutes, les troubles cognitifs et les interactions médicamenteuses. D’où la nécessité grandissante d’offrir aux personnes âgées des traitements factuels pour améliorer la qualité des soins tout au long du continuum.